La création
A son origine, la sophrologie a été créée afin de trouver des moyens thérapeutiques alternatifs en psychiatrie. Neuropsychiatre et professeur de psychiatrie espagnol exerçant à Madrid, Alfredo CAYCEDO se montre très intéressé par les vertus des changements d’état de conscience. Ce jeune médecin entreprend d’étudier la conscience et ses ressources, selon une approche médicale dans un premier temps. C’est ainsi qu’il entreprend un voyage « initiatique » en orient à la rencontre des traditions qui engagent des pratiques corporelles. Le yoga tibétain et la méditation zen sont deux exemples majeurs de cet apport singulier aux techniques sophrologiques. Son génie a été d’associer également des techniques occidentales telles la relaxation de Jacobson ou le training autogène de SCHULTZ.
Enfin, il intègre la pensée positive, mise en avant par Coué et la phénoménologie (suspension du jugement) au centre de sa méthode. Les moyens d’investigation modernes toujours plus performants, n’ont de cesse de valider l’efficacité d’une pratique régulière de ce véritable « yoga occidental ».
Une philosophie
La pratique régulière de la sophrologie agit profondément sur nos émotions, nos humeurs et notre comportement. En cela, elle représente réellement un art de vivre. Centré, plus présent à soi-même, plus attentif et concentré sur la tâche du moment, sachant « lâcher prise », la Vie prend une autre saveur.
Elle nous permet de relativiser les difficultés quotidiennes en amortissant les impacts des « agressions » quotidiennes.
En stimulant la récupération nerveuse et mentale, nous conservons nos aptitudes à faire face aux exigences de nos vies trépidantes.
Depuis plus de vingt ans de pratique en cabinet, la plupart des témoignages font état d’une capacité à relativiser les difficultés, à prendre du recul, un optimisme et une énergie accrus ainsi qu’une vision de la vie sensiblement différente.
Il est à noter que la sophrologie est un levier majeur pour « booster » son intelligence émotionnelle. Notons pour l’essentiel : connaissance de soi, écoute de ses émotions, maîtrise de soi, auto motivation et empathie, autant d’éléments essentiels à notre épanouissement personnel et professionnel, à notre qualité de Vie.
Les différentes applications
Depuis quelques années, la sophrologie sociale est connue d’un public de plus en plus large. Des ateliers permettent une pratique de groupe visant un meilleur confort de vie tel que nous l’avons évoqué.
Plus méconnue est son application dans le domaine de la santé. Celle-ci est prescrite par certains médecins, pour des troubles très répandus tels que l’anxiété, les troubles du sommeil et alimentaires, dépression, stress aigu, fatigue chronique….
Certains services hospitaliers l’ont intégré avec succès, dans leur approche multidisciplinaire tels que la préparation à l’accouchement, le traitement de la douleur chronique ou les soins palliatifs.
On la retrouve dans des domaines aussi divers que la préparation mentale des sportifs de haut niveau, la préparation aux examens des étudiants ou la gestion du stress des cadres et autres salariés en entreprise.
L’essentiel
Chaque année, le même rituel : « Bonne année et bonne santé ».
Et puis : « j’y pense et puis j’oublie », comme dit la chanson. Comme la sophrologie permet de développer la conscience, elle permet d’harmoniser ses émotions. Qui sait que les émotions négatives sont la principale source de maladies dans nos pays riches ? Il suffit d’évoquer cancer et maladies cardiovasculaires pour s’en persuader. Pour ma part, si la sophrologie est au centre de toutes mes consultations, je prescris rééquilibrage alimentaire, micronutrition et activité physique choisie qui la complètement parfaitement. Je constate que c’est la pratique de la sophrologie qui autorise les prises de conscience permettant remises en cause et transformations dans les autres aspects de notre mode de vie.Si je peux exprimer un vœu pieux, c’est que toute cette richesse qui se cache derrière le mot sophrologie soit diffusée sans compter aux enfants, dès le plus jeune âge, aux personnes modestes et tout autre public. Au même titre que le domaine de la santé, les autorités pourraient la mettre à la portée de tous comme patrimoine immatériel de l’humanité. Il suffit d’observer le changement de comportement et l’épanouissement induit du public concerné pour s’en persuader. La conscience est à l’origine de toute création, nous apprennent nos amis experts de la physique quantique.